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Maroc
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Le Maroc, pays déconcertant qui évoque les palais chérifiens entourés de somptueux jardins, les souks desquels s'échappe l'odeur mystérieuse des épices, les arracheurs de dents de Marrackech, les charmeurs de serpents, la fantasia... En visitant le Maroc, on s'étonne que ces images de dépliants touristique correspondent toujours à une réalité. Il suffit de s'écarté de quelques kilometres des circuits touristiques trop traditionnels. « Le visiteur étranger rencontre souvent le Maroc en débarquant à Casablanca. Il trouve alors une ville moderne, de grand magasins luxueux, de spendides hôtels, des gratte-ciel d'entreprises internationales, un trafic routier des années quatre-vingt, des kiosques à journaux, des complets veston. Autour de lui on parle le français, quelquefois même l'anglais ou l'allemand. Derrière cette facade orientale, il découvre un pays arabo-musulman très attaché à ses traditions, le coran psalmodié à la télévision, les muezzins appelant à la prière, un ramadan stictement observé en public, une misère séculaire et des modes de vie et d'habitation qui, en certains endroits, n'ont pas changé depuis le Moyen Âge. C'est ce que le tourisme appelle « un pays de contrastes »... Néamoins, le Maroc me paraît l'un de ceux qui ont cultivé ce modèle avec le plus de constance, au point d'en impregner l'ensemble de son paysage humain. C'est peut-être pourquoi «connaître le pays» ne signifie pas ici la même chose qu'ailleurs. Il me semble que l'on ne connaîs pas le Maroc. On ne fait pas que passer d'un «riad» à l'autre, d'un cercle d'intimité à un autre souvent plus secret encore. Ce n'est pas un pays que l'on peut appréhender dans un mouvement continu. Il faut à chaque fois franchir un nouveau mur, et derrière celui-ci, il s'en trouve toujours un autre. Par ailleurs, tous ces riads ne se visitent pas seul. Il importe d'y être accueilli et guidé. L'un des aspects les plus caractéristiques de l'hospitalité marocaine est précisément d'introduire le visiteur étranger dans une intimité, comme si on lui faisait partager un mystère. On n'apprend pas a connaître le Maroc, on ne peut qu'y être graduellement initié. » (Extrait d'un ouvrage très intéressant de Michel Van der Yeught: Le Maroc à nu, éd. L'Harmattan).
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